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Vivre la création artistique de l’école à la scène

Culture

Terminé

À Saint-Étienne (42) l’École de l’oralité mise sur la création artistique collective, en particulier musicale, pour lever les barrières sociales et culturelles.

L’École de l’oralité est née en 2015 du travail de médiation culturelle mené depuis 2002 par l’ensemble de musique ancienne stéphanois Canticum Novum. L’association développe des projets artistiques qui ont pour points communs une pédagogie basée sur la transmission orale, la pratique musicale collective et l’exploration des répertoires de musiques ancienne et  traditionnelle.

Quelques chiffres…

4K participants de tous âges depuis 2015

11 classes dans 6 écoles partenaires en 2019-2020

12K spectateurs

Le projet

Pourquoi ?

L’association entend réaffirmer le rôle de la pratique artistique comme vecteur de lien social, favorisant l’égalité des chances et l’épanouissement personnel.

Comment ?

L’École de l’oralité anime dans l’espace scolaire des ateliers où les élèves se découvrent tour à tour spectateurs puis acteurs, artistes et créateurs.

L’engagement de la Fondation

Cette école pas comme les autres intervient notamment dans les quartiers dits Politique de la Ville, auprès de populations éloignées de la culture et des institutions. Elle y anime des stages et des ateliers de création partagée qui deviennent autant d’espaces de sociabilité avec et entre les habitants de différentes générations, où s’expérimente une pratique artistique vivante et ouverte à tous. Les actions de l’association à destination des jeunes sont menées en partenariat avec les établissements scolaires. Leur objectif : valoriser la culture et le potentiel créatif des élèves, via des activités co-construites avec les enseignants et accompagnées par des artistes professionnels. Le projet Musiques et Interculturalité, soutenu par la Fondation Transdev, s’inscrit dans ce cadre. Il se décline en deux axes : une initiation musicale à la manipulation d’instruments et au chant à travers laquelle les élèves questionnent et se réapproprient leur patrimoine culturel et familial ; et l’approche d’une seconde pratique artistique – théâtre, conte, écriture, photographie, danse, etc. – permettant d’approfondir la démarche de création. À l’issue de l’année scolaire, le travail réalisé dans chaque classe est valorisé sous la forme d’un spectacle co-créé par les élèves et les artistes qui les ont accompagnés, produit en présence des familles sur une scène publique de la ville. La subvention de la Fondation contribue à la rémunération des artistes et à financer l’organisation des spectacles.

Résultats et impact

Le dispositif Musiques et Interculturalités a ainsi démarré à la rentrée scolaire 2019 avec 11 classes de six écoles partenaires – dont un établissement situé dans une commune rurale de la métropole de Saint-Étienne – accueillant au total 230 enfants de 6 à 10 ans.

Chaque classe devait bénéficier d’une quarantaine d’heures d’interventions d’artistes professionnels dans le cadre d’ateliers répartis tout au long de l’année. À titre d’exemple, parmi les projets mise en œuvre, une collecte de témoignages a été réalisée par des élèves initiés à l’ethnomusicologie auprès de personnes âgées en famille ou en Ephad Un autre projet, axé sur la pratique instrumentale et la figure du griot africain, a débouché sur la construction d’un instrument à percussion, du chant, et l’écriture d’un conte récité par un griot habitant le quartier concerné.

La fermeture des établissements d’enseignement au printemps, en raison de la pandémie de Covid-19, n’a permis d’aller au bout de ce travail de création dans le calendrier prévu. En accord avec les enseignants, il a été décidé de poursuivre la plupart des projets à partir de la rentrée scolaire 2020, soit avec les mêmes groupes d’élèves dans leurs nouvelles classes, soit avec les mêmes enseignants et des groupes d’élèves différents. Une douzaine de classes dans cinq écoles continuent ainsi le travail engagé en vue de restitutions publiques avant l’été 2021.

Pourquoi la mobilité sociale ?

Juliette Marion, administratrice de l’École de l’oralité.

« Mieux que l’écrit, la parole, le chant et la musique permettent de jeter des passerelles entre les cultures et les générations. La pédagogie fondée sur l’oralité devient le support de projets de création accessibles à tous : qu’il ait ou non une pratique artistique préalable, chaque participant va pouvoir trouver sa place et apporter sa pierre à l’édifice. »

Ludovic Jourdain, directeur général STAS-Transports Urbains Saint-Étienne, parrain de la Fondation Transdev

« A travers les connexions qui s’opèrent entre les enfants, leur histoire familiale et leur territoire de résidence, les ateliers de l’École de l’oralité fabriquent du vivre ensemble. L’engagement des jeunes sur la durée dans un projet qu’ils mènent de bout en bout, et les liens étroits tant avec les enseignants qu’avec les familles tout au long de l’aventure sont d’autres facteurs clés de réussite d’une initiative à laquelle j’ai apporté tout naturellement mon soutien. »

Pour aller plus loin…

École de l’oralité

15 rue Henri Gonnard
42000 Saint-Étienne
contact@ecoledeloratile.org

Site internet