En Île-de-France, l'association le Sens de l’École aide les enfants issus de milieux défavorisés à "changer de lunettes",
afin de voir l’école comme une chance de transformation positive, plutôt qu’une contrainte ou quelque chose qui n’est pas fait pour eux. Un changement de focale indispensable pour qu’ils ne passent pas à côté de leur scolarité, mais s’en saisissent au contraire pour s’ouvrir l’avenir en développant leur potentiel.

Quelques chiffres…
91% des élèves prennent conscience que tout le monde peut développer son intelligence
40% des 11-15 ans s’ennuie à l’école (IPSOS 2024)
2,5K élèves accompagnés par l’association en 2023/2024
Le projet
Résultats et impact
Au total, le Sens de l’École a accompagné 2 550 jeunes Franciliens au cours de l’année scolaire 2023-2024, dont 1 150 dans les ateliers mis en œuvre avec le soutien de la Fondation. La démarche a un impact avéré sur les élèves exposés au risque de décrochage : en les aidant à trouver leur place à l’école, à comprendre pourquoi ils y viennent et à prendre confiance dans leur capacité d’y réussir, elle contribue à casser les plafonds de verre. Les mentalités d’apprentissage positives développées grâce aux ateliers créent un cercle vertueux de motivation et de réussite qui perdure et s’alimente dans le temps, avec des effets mesurables sur les comportements et les résultats scolaires. D’après une étude d’impact menée en 2023-2024 par l’association, 91 % des élèves prennent conscience que tout le monde peut développer son intelligence et 93 % d’entre eux comprennent que l’école est importante pour avoir la vie qu’ils souhaitent plus tard. L’impact est également positif chez les enseignants, qui sont accompagnés avant, pendant et après les ateliers. Des outils pédagogiques leur sont transmis pour qu’ils puissent coanimer les ateliers et prolonger les ateliers par un projet de classe. Le Sens de l’École projetait de doubler ses actions en 2024-2025, en intervenant auprès de 5 500 élèves dans 250 classes d’Île-de-France. L’association projette d’essaimer progressivement dans d’autres régions afin de répondre à la demande croissante des enseignants.

Pourquoi la mobilité sociale ?
« Notre spécificité est de travailler sur les sources de blocage profondes du décrochage scolaire. On peut sans doute améliorer la pédagogie et les programmes, mais si on n’agit pas sur les causes racines de l’expérience scolaire de l’élève, il ne peut y avoir de changement véritable. Un enfant qui n’a pas eu de modèles de réussite scolaire autour de lui aura probablement un sentiment d’appartenance à l’école dégradé, et à ne pas se voir comme quelqu’un qui peut réussir. Notre rôle est d’aider les enseignants à enlever cette « épine dans le pied » du désengagement des élèves qui sont là mais pas là dans la classe. »
« L’action de cette association a une dimension émancipatrice. Certains élèves, notamment dans les milieux défavorisés ne se sentent pas légitimes à l’école. Grâce aux parcours d’ateliers, ils prennent conscience que celle-ci peut être leur alliée et pas juste une contrainte. Ils réalisent qu’elle peut être une chance, un tremplin, au lieu de ne voir la scolarité que comme quelque chose à subir. C’est un projet qui représente bien les valeurs de la fondation en matière d’éducation. »