En Seine-et-Marne, la Régie du Pays de Meaux confie des vélos à assistance électrique à ses salariés en contrat d'insertion professionnelle.
L’initiative s’inscrit dans un dispositif innovant destiné à favoriser les déplacements vers les lieux de travail, et au-delà, une mobilité plus autonome et plus inclusive. Une façon, pour l’association, de mieux s’engager aux côtés des personnes les plus fragiles.

Quelques chiffres…
26 communes sur l’agglomération du Pays de Meaux
132 salariés accompagnés chaque année au sein de la Régie, soit 80 équivalents temps pleins
70% de sorties dynamiques (formation qualifiante, emploi durable, création d’activité, etc.) à l’issue des parcours d’insertion
Le projet
Résultats et impact
Entre fin 2023 et février 2024, 12 vélos électriques loués à M2IE ont été distribués gratuitement à autant de salariés, pour une durée d’un an renouvelable et au plus tard jusqu’à la fin de leur contrat d’insertion. Chaque utilisateur a bénéficié au préalable d’une préparation à la pratique du deux-roues, à raison de 12 séances et 24 h de formation en moyenne par bénéficiaire. Faute de demande suffisante, l’acquisition de 12 vélos « musculaires » n’a pas été considérée comme une priorité, mais l’association prévoit de s’en doter pour 2025, afin d’offrir à davantage de salariés plus d’autonomie et de flexibilité dans leurs déplacements, tant professionnels que personnels. La Régie compte également acheter les vélos mis à sa disposition par M2IE. Dans le but de compléter le bouquet de solutions proposé à ses salariés, elle prévoit aussi d’acquérir des voiturettes électriques sans permis. Un nouveau partenariat a été par ailleurs noué en 2024 avec le groupe Wimoov, qui a mis en place et pilote dans le Pays de Meaux le dispositif expérimental Terr’Moov, conçu pour accompagner les territoires ruraux dans le développement de solutions de mobilité durable.

Pourquoi la mobilité sociale ?
« Nos emplois en contrat d’insertion impliquent une mobilité minimale, et même si nous adaptons les déplacements en fonction des profils de chaque personne, il n’est pas possible de proposer systématiquement des postes en grande proximité des lieux de résidence des salariés. Certains d’entre eux peuvent intervenir sur une dizaine de sites dans la journée, avec des horaires allant parfois de très tôt le matin à très tard le soir. Il était indispensable de leur apporter des solutions qui soient aussi des alternatives à la voiture individuelle. Nous visons 20 à 30% de déplacements assurés grâce à une énergie décarbonée. »
« Je n’ai pas le permis de conduire, mais j’ai l’avantage d’habiter pas trop loin de mon lieu de travail. Après deux jours de formation de remise en selle, j’ai pu bénéficier d’un vélo électrique pour me rendre à l’École de Musique où je fais du nettoyage et gère les poubelles. Je m’en sers aussi en dehors du travail, pour aller au marché ou à la salle de sport. À côté, j’ai commencé à apprendre le code, parce que demain, j’aurai besoin du permis pour trouver d’autres embauches. »