Dans les Bouches-du-Rhône, une trentaine de collégiennes de Vitrolles et de Saint-Victoret ont vécu une semaine d’immersion dans des entreprises de secteurs dits "masculins".
Une façon pour elles de se libérer du poids des stéréotypes de genre, de prendre confiance dans leurs capacités et de s’ouvrir le champ des possibles en découvrant une pluralité de métiers pourvoyeurs d’emploi.

Quelques chiffres…
200 collégiennes accompagnées depuis 2018
6 collèges de quartiers prioritaires associés à Mix ton stage
20 entreprises partenaires
Le projet
Résultats et impact
Si les métiers aujourd’hui sont quasiment tous ouverts aux femmes comme aux hommes, dans la réalité, certaines professions restent marquées par une désaffection masculine, tandis que bien plus nombreuses sont celles où la part féminine demeure congrue. L’un des facteurs déterminants est l’orientation scolaire puis professionnelle, qui tend encore à se faire en fonction des stéréotypes. À un moment clé de ce parcours d’orientation, Mix ton stage place les jeunes filles dans une situation réflexive à propos de leur avenir et provoque une première prise de conscience sur les représentations des métiers dits masculins ou féminins. Les bénéficiaires y gagnent de la confiance et plus de liberté dans leurs choix de vie. Sur un plan sociétal, la mixité répond à un enjeu d’égalité, mais aussi à un enjeu économique en permettant aux entreprises de mieux répondre à leurs besoins en recrutement. FACE Sud Provence entend poursuivre son action en l’élargissant progressivement à l’ensemble du territoire des Bouches-du-Rhône, mais aussi en ouvrant les stages aux garçons afin de mieux s’attaquer aux barrières à l’entrée des métiers réputés féminins.

Pourquoi la mobilité sociale ?
« Le stage en entreprise est obligatoire en classe de 3ème, mais l’offre est très inégale. Elle dépend beaucoup du milieu familial et social, des contacts que le jeune peut en retirer. Faute de réseau suffisant, les élèves de collèges situés dans des quartiers défavorisés sont souvent cantonnés à des stages de moindre intérêt, dont ils ne tirent pas vraiment profit. Nos semaines d’immersion sont construites en amont avec les entreprises partenaires, afin de proposer de bout en bout un contenu pédagogique de qualité. »
« J’ai d’autant eu à cœur de suivre ce projet que je suis une femme qui travaille dans un milieu professionnel très majoritairement masculin. Au-delà du parrainage, j’ai accueilli une dizaine de stagiaires sur mon lieu de travail. Cela a été l’occasion de leur montrer que même dans un gros dépôt de bus avec de nombreux chauffeurs, une femme peut avoir sa place. Dans nos métiers comme dans beaucoup d’autres, la mixité reste un enjeu. »
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