À Dompierre dans l’Orne, le chantier de restauration du site historique des mines de fer de la Butte Rouge allie à l'objectif patrimonial une ambition sociale : permettre à des jeunes ou moins jeunes en difficulté de se réinsérer professionnellement en se formant aux métiers de la maçonnerie « bâti ancien », très recherchés par les entreprises du secteur du bâtiment.
Permettre à des jeunes ou moins jeunes en difficulté de se réinsérer professionnellement en se formant aux métiers de la maçonnerie « bâti ancien », très recherchés par les entreprises du secteur du bâtiment. La Fondation Transdev a renouvelé en 2019 son soutien à cette initiative qu’elle avait déjà accompagnée quelques années plus tôt.
Quelques chiffres…
150 personnes formées depuis l’ouverture du chantier d’insertion en 2011
60% de sorties positives (CDI, CDD + de 6mois, formation qualifiante) selon les années
Le projet
Résultats et impact
Après une période de suspension des travaux du fait de la Covid et des restrictions sanitaires, le chantier a pu redémarrer en mai 2021. Il a mobilisé une quinzaine de personnes sans emploi, sans qualification ou en reconversion et pour la plupart en grandes difficultés sociales, embauchées en CDD-Insertion pour une durée de 4 à 24 mois.
Les bénéficiaires, accompagnés par l’AIFR, par des spécialistes du bâti ancien et par un tailleur de pierres, se sont relayés sur le site de la Butte Rouge pour restaurer les fours de calcination du minerai de fer 5 et 6, ainsi que le tiroir 3, un ancien tunnel utilisé pour charger le minerai dans des trains. Le parcours leur a permis de suivre des stages et des formations certifiantes en maçonnerie, et pour certains de passer un permis de conduire en parallèle de leur CDD-I, de façon à pouvoir accéder à une formation qualifiante ou un emploi dans des métiers du bâtiment confrontés à de fortes pénuries de main d’œuvre.
Pourquoi la mobilité sociale ?
« Le site du chantier a une forte valeur pédagogique car il permet de se familiariser avec toutes les techniques de maçonnerie en travaillant avec les gestes et les matériaux de l’époque. Ce sont des savoir-faire valorisables sur le marché du travail, notamment dans les métiers de la restauration et du patrimoine qui peinent à recruter. Il s’agit de vrais métiers nécessitant un apprentissage et une transmission. Nous essayons dans notre modeste mesure d’y intéresser les jeunes, à travers ce chantier comme par nos actions pédagogiques qui s’appuient sur les cinq sites en restauration. »
« Cette association est portée par une équipe totalement engagée dans son projet, les valeurs qu’elle défend, la démarche exigeante qu’elle met en œuvre et les objectifs qu’elle poursuit. Ce qu’ils font sur le terrain est impressionnant. Ils mettent la même énergie à redonner vie au patrimoine culturel qu’à remettre en selle des personnes menacée d’exclusion sociale et économique. On ne peut que les aider à aider les autres !
« J’étais sans travail et sans beaucoup de perspectives lorsqu’en octobre 2019, j’ai été embauché à la Butte Rouge. Après deux ans en contrat d’insertion, j’ai trouvé tout de suite un emploi de plaquiste dans une entreprise locale de BTP. Et je suis en train de passer le permis pour élargir ma mobilité. Aujourd’hui, j’ai repris confiance en moi, je vois mon avenir différemment. »