Au Creusot, dans la Saône-et-Loire, le droit de tous à une éducation artistique n’est pas qu’un vœu pieux. Il se vit tous les jours à l’École du Spectateur, où des enfants et des adolescents de toutes origines apprennent à chanter et à se produire sur scène, accompagnés par des professionnels.
Chaque nouvel arrivant est parrainé par un élève plus âgé. Et si sa voix déraille, il lève la main et son parrain le soutient. A l’EdS l’erreur n’est pas un échec mais un pas sur un chemin de progression…
Quelques chiffres…
110 élèves à l’Eds en 2022
121 classes du territoire associées à la création du Chant des Sirènes
900 900 jeunes passés dans les chœurs depuis 1996
Le projet
Résultats et impact
Dans la phase de préparation du spectacle, le directeur artistique de l’Eds et son équipe sont intervenus dans 121 classes d’écoles du Creusot et des communes rurales environnantes, afin de parler de l’œuvre avec les élèves et de leur apprendre la dernière chanson de l’opéra. En septembre, à l’issue de près d’une année de travail collectif, 86 jeunes de l’EdS âgés de 7 à 20 ans sont montés sur une scène du Creusot pour jouer et chanter le Chant des Sirènes. Si les lycéens, étudiants ou jeunes professionnels du Chœur Créajeunes ont tenu de vrais rôles, les enfants du Chœur Moyen ont, eux aussi, participé activement au spectacle. Pas moins de 4 000 spectateurs, dont 2800 scolaires et accompagnateurs, ont assisté aux représentations qui se sont étalées sur quatre jours. Après l’événement, tandis qu’une reprise de l’opéra était envisagée à Paris avec acteurs et chanteurs des professionnels, 32 nouveaux enfants et adolescents ont rejoint les chœurs de l’EdS pour s’investir dans un nouveau projet : la reprise en 2023 de Pinocchio, une version entièrement revisitée d’un spectacle que l’école avait créé en 2014.
Pourquoi la mobilité sociale ?
« Le projet était porté par une association forte de 25 années d’existence et d’expérience, avec à sa tête une équipe extrêmement motivée pour transmettre et communiquer sa passion du spectacle, son envie de monter sur scène. Elle le fait avec une volonté farouche de casser les barrières quelles qu’elles soient. C’est lorsqu’elle se montre à la fois ouverte et rassembleuse que la culture devient véritablement un vecteur de mobilité sociale ! »
« C’était un projet un peu fou, mais nous avons pu le mener à bien grâce au soutien de la Fondation Transdev. Nos interlocutrices ont tout de suite compris le sens de notre projet, et pourquoi nous nous battons becs et ongles afin de permettre aux enfants de vivre une telle aventure. Aujourd’hui encore, beaucoup de gens nous parlent avec émotion de la beauté de ce spectacle, de sa musique, du message qu’il véhicule sur la protection de nos océans. »
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