Les "pépites", ce sont des élèves motivés et brillants, lauréats d’un concours organisé dans leur collège du quartier du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie (78).
Les icebergs sont ceux de la Baie de Disko au Groenland, que les jeunes sont allés découvrir lors d’un voyage de classe hors du commun. Une aventure collective loin des repères habituels de la vie de quartier, dont les participants sont revenus transformés et enrichis.
Quelques chiffres…
65 collégiens ont participé au concours
12 lauréats pour un voyage de 10 jours au Groenland
Le projet
Résultats et impact
La crise sanitaire du Covid-19, puis en 2021 la fermeture du collège André Chénier, remplacé par un nouvel établissement, ont failli enterrer le projet. Si celui-ci a pu se poursuivre grâce à l’énergie de tous les participants, c’est avec un calendrier bousculé. Le voyage a été reporté et seuls les ateliers d’écriture ont été maintenus en 3ème. La préparation du séjour a pu reprendre en 2021-2022, avec les élèves désormais scolarisés en classe de 2nde au lycée. Et le 17 juin 2022, un groupe de 12 jeunes, encadrés par 3 enseignants, a décollé pour un voyage de 10 jours au Groenland. Au programme : la découverte de paysages à couper le souffle, des randonnées à pied ou en kayak et des bivouacs sous la neige, la rencontre avec la culture Inuit, l’observation des baleines à bosse et des icebergs qui se brisent sous l’effet du changement climatique, mais aussi l’expérience de la vie en collectivité et du dépassement de soi… Après ce voyage scolaire pas comme les autres est venu le temps du partage et de la transmission. Les jeunes ont raconté leur aventure dans des médias locaux et nationaux, monté des expositions photos, participé à des conférences ou des rencontres dont l’une à l’Unesco. Ils préparent la publication d’un livre nourri par leur journal de bord, tandis que le film Des Pépites et des Icebergs, un documentaire de 60’ coréalisé avec la vidéaste Tania Houlbert qui les a accompagnés au Groenland, a été sélectionné dans plusieurs festivals prestigieux de films de montagne ou de voyages.
Pourquoi la mobilité sociale ?
« La Fondation Transdev nous a soutenus corps et âme, dans un contexte de crise sanitaire où elle avait été elle-même contrainte de réduire ses budgets. Je tenais à ce que le voyage soit totalement gratuit pour les jeunes et leurs familles. Cela a été possible, y compris en équipant nos voyageurs de la tête aux pieds, grâce à nos deux principaux mécènes dont la fondation. Au-delà du financement, celle-ci a communiqué sur le projet, et l’entreprise Transdev a gracieusement mis à notre disposition des cars pour acheminer le groupe entre Mantes-la-Jolie et l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle à l’aller comme au retour. »
« Ce projet très ambitieux a été porté par l’enthousiasme et le dynamisme du professeur qui en a été à l’origine. Je crois comme lui aux valeurs éducatives qui sous-tendent l’initiative. Grandir dans un quartier défavorisé tel que le Val-Fourré ne permet pas de partir avec les meilleures chances dans la vie, les jeunes qui s’en sortent ont d’autant plus de mérite. Les participants à cette belle aventure ont été encouragés à révéler le meilleur d’eux-mêmes en s’ouvrant à d’autres réalités. Et je ne doute pas que leur exemple a eu un impact positif chez beaucoup de leurs camarades. »
« Je suis revenue de ce voyage différente de celle que j’étais au départ. J’ai vu là-bas des enfants qui n’avaient pas toujours la chance de pouvoir aller à l’école, parce qu’elle est trop loin. Pour moi, elle est à côté, j’en profite. J’ai eu un peu froid pendant les bivouacs, mais dans les petits villages du Groenland, ils vivent tous les jours dans des conditions difficiles. J’ai vu aussi des glaciers en train de fondre, c’était très impressionnant. Cela m’a fait prendre mieux conscience de la réalité du changement climatique. »
