Participer à la fabrique d’une information, c'est s’éduquer aux médias, apprendre à décoder des messages, s’exercer à prendre la parole – bref, commencer à s’emparer pleinement de sa capacité à réfléchir et à agir en tant que citoyen.
C’est dans cet esprit que la Radio des Suds, dans le Pays d’Arles (Bouches-du-Rhône), anime des ateliers de création radiophonique et de journalisme ouverts à celles et ceux qu’on entend peu.
Quelques chiffres…
180 jeunes et environ 40 adultes ont participé aux ateliers radio en 2021
27e édition du Festival Les Suds s’est déroulée du 11 au 17 juillet 2022
Le projet
Résultats et impact
Le projet d’ateliers s’adressait en priorité à trois groupes de bénéficiaires : des adolescents, des femmes isolées et des personnes en situation de handicap.
L’objectif était de mener, avec des rythmes et des contenus adaptés à chaque public, un travail encadré par des professionnels débouchant sur des productions radiophoniques diversifiées diffusables sur l’antenne des Suds et ses radios partenaires. En 2020, la crise sanitaire a conduit à annuler ou reporter beaucoup d’actions, qui ont été relancées en 2021 en faisant évoluer les formats. Les ateliers s’adressant aux jeunes écoliers ou collégiens ont été proposés dans le cadre scolaire, au sein des établissements, ainsi que hors temps scolaire, sous forme de stages d’une semaine organisés dans des centres sociaux pendant les périodes de vacances ou dans le cadre de séjours hors du territoire.
Parallèlement, la Radio des Suds s’est rapprochée de l’association France Handicap et de l’ESAT Les Abeilles, pour proposer à des jeunes travailleurs et des adultes en situation de handicap des ateliers qui ont débouché notamment sur la création de séries de podcasts. D’autres actions ont été menées avec des groupes d’habitantes et des adultes en formation FLE (français langue étrangère). En 2022, la démarche a continué d’essaimer en s’enrichissant de nouveaux formats d’ateliers et de nouveaux partenariats noués dans le Pays d’Arles et les collectivités alentours.
Pourquoi la mobilité sociale ?
« Dans les ateliers, nous travaillons de façon privilégiée avec des personnes qui n’ont pas l’habitude de prendre la parole : des jeunes en difficulté scolaire ou suivis dans des centres sociaux, des femmes isolées, des adultes qui maîtrisent mal le français ou encore des personnes en situation de handicap – d’une façon générale, des voix à qui l’on n’a pas l’habitude de prêter l’oreille. Leur donner un micro leur permet d’être entendues, écoutées, qu’elles puissent aussi débattre entre elles, confronter leurs points de vue et construire quelque chose ensemble. La prise de parole permet de créer du lien. »