Préserver autant qu’il est possible l’autonomie et la mobilité des seniors est un enjeu sociétal grandissant dans un contexte de vieillissement démographique.
À Hendaye (Pyrénées-Atlantiques), l’équipe du Centre social Denentzat a imaginé un dispositif original d’aide à la vie quotidienne qui fait appel à la solidarité entre générations et aux outils numériques pour combattre l’isolement des personnes âgées.
Quelques chiffres…
987 personnes ont participé aux activités proposées par le centre social
782 familles, dont 76,4% d’entre elles sont hendayaises, ont été accueillies.
Le projet
Résultats et impact
Comme la majorité des structures associatives, le Centre social a subi de plein fouet la crise sanitaire. En 2020-2021, les équipes ont été mobilisées en télétravail et particulièrement auprès des seniors pour préserver des liens à distance.
Si les conditions n’ont pas d’élargir la prestation selon le calendrier prévue, l’offre Soli’drive a été maintenue à raison d’une tournée mensuelle. Mi-2022, le service comptait une dizaine de bénéficiaires et tout nouvel entrant au centre répondant aux critères se voit proposer l’accès au dispositif. La mise en place d’un deuxième roulement reste un objectif pour 2023. De son côté, le projet de transport solidaire a été recentré sur l’accès des bénévoles, activités et permanences administratives proposé par le centre. Le service est en phase d’expérimentation sur la base d’un transport du domicile au centre et retour une ou deux demi-journées par semaine. À noter également la création d’un atelier collectif « Les seniors connectés » afin de répondre au mieux à leurs besoins en la matière. L’initiation vise une meilleure appréhension des outils numériques et une dédramatisation de leur usage, pour permettre aux bénéficiaires de monter en compétences et en autonomie.
Pourquoi la mobilité sociale ?
« Le service Soli’drive se focalise sur les courses lourdes ou encombrantes, les achats du quotidien sont laissés à l’initiative des personnes. Le but n’est pas d’accroître la dépendance de seniors, mais bien au contraire de les alléger au maximum pour qu’ils puissent préserver au mieux leur mobilité et donc leur autonomie. La perte de mobilité est pour beaucoup de personnes âgées synonyme d’isolement, de glissement vers la solitude, voire l’invisibilité, alors même qu’elles ont encore l’envie et la capacité de participer à la vie collective. En ce sens, le Soli’drive et le projet de transport solidaire sont deux services qui se complètent. »
« Je participe depuis plusieurs décennies à la vie du centre, comme animatrice bénévole et comme utilisatrice de ses services. Pour moi qui n’ai pas de voiture, le Soli’drive est d’une utilité évidente. Tout ce qui est lourd m’est livré à domicile, pour le reste, je me débrouille en faisant moi-même mes courses dans les magasins les plus proches de chez moi. Au-delà de l’aspect pratique, rencontrer des jeunes est une véritable bouffée d’oxygène. Ils nous amènent beaucoup de gentillesse et de bienveillance, et nous nous efforçons de leur rendre la pareille. »
« Les transports publics tels qu’ils sont conçus ne peuvent répondre à 100 % des besoins. Il y a une vraie complémentarité dans l’initiative portée par le Centre social, et le soutien apporté par la Fondation Transdev est une autre façon de témoigner de l’intégration de notre réseau à la vie de la cité. La solidarité, la citoyenneté, l’engagement en faveur de l’intérêt collectif : ces valeurs au cœur du projet sont aussi celles qui animent l’action de notre fondation sur l’ensemble des territoires où elle intervient. »