A Grenoble, le Prunier Sauvage embarque des jeunes apprentis musiciens issus des quartiers populaires dans une aventure artistique et créative qui conjugue accès à la culture et éducation populaire.
Par sa capacité à « faire société », l’accès à la culture est un levier essentiel pour lutter contre les phénomènes de repli, les discriminations et les assignations sociales. C’est fort de cette conviction que l’équipe du Prunier Sauvage a ouvert fin 2011, à proximité immédiate du quartier Mistral, un lieu de vie artistique atypique qui croise les publics et les pratiques.
Quelques chiffres
27 jeunes artistes de 7 à 18 ans dont 23 issus du quartier Mistral
60% de filles
8 musiciens professionnels encadrants
Le projet
Résultats et impact
Le nombre croissant de demandes d’inscriptions émanant des familles du quartier en témoigne, les initiatives du Prunier Sauvage en matière d’éducation artistique répondent à un réel besoin, sur un territoire abandonné des politiques culturelles depuis des décennies.
Via l’apprentissage d’une pratique musicale sur des instruments – piano, saxo, violon, guitare, guitare, basse, batterie… – mis gracieusement à disposition des bénéficiaires, ces derniers élargissent leur univers social et s’épanouissent ensemble. Cet impact concerne également leurs familles qui sont pleinement intégrées à la dynamique. Malgré un calendrier fortement perturbé par la crise sanitaire, le projet a pu être mené à son terme. À l’équipe de musiciens professionnels qui encadre les apprentissages s’est ajouté une compagnie théâtrale, Les Veilleurs, avec qui le groupe d’artistes en herbe a conçu de A à Z un spectacle sur un thème qu’il a choisi. Cette création mêlant théâtre et musique a fait l’objet d’une répétition générale en mai 2021 sur la scène du théâtre municipal de Grenoble, en vue d’une représentation publique reportée à février 2022. L’association porte aujourd’hui un nouveau projet très ambitieux, le Parc des Arts, qui capitalise sur toute l’expérience du Prunier sauvage pour créer un tiers lieu culturel autour des arts dans l’espace public et notamment les arts du cirque.
Pourquoi la mobilité sociale ?
« J’ai découvert avec le Prunier Sauvage une équipe très engagée menée avec beaucoup de dynamisme par le responsable de l’association, qui est lui-même un enfant du quartier. Leur action porte ses fruits et c’est pour moi une vraie fierté de pouvoir les accompagner dans leur essor. »
« Pour lutter contre la relégation sociale et géographique, il faut des lieux qui favorisent la circulation des personnes, les rencontres, le brassage. Le Prunier Sauvage a cette vocation : ce petit tiers-lieu plein d’usages, de l’éducation à la création, a un fort ancrage local, par l’attention particulière portée aux habitants du quartier voisin, en même temps qu’une volonté de rayonner auprès de tous les publics sur le territoire plus large de la métropole grenobloise. »