Participer au côté de la chorégraphe Maguy Marin à la création d'un spectacle de danse présenté en novembre 2019 sur la scène du Théâtre Gérard Philippe (TGP) : c'est la belle histoire vécue par un groupe d'habitants de Seine-Saint-Denis âgés de 10 à 80 ans.
Depuis sa création, le Théâtre Gérard Philippe s’efforce de lever les barrières culturelles en faisant de l’engagement social et territorial un fil rouge de sa politique de création. C’est dans cette démarche que s’inscrivent les résidences d’artistes organisées depuis plus d’une dizaine d’années par le TGP.
Quelques chiffres
60 60 participants de 10 à 80 ans
200 heures d’ateliers chorégraphiques
3 jours de représentation sur scène devant plus de 1000 spectateurs au total
Le projet
Résultats et impact
Au fil de la saison, les membres du collectif ont assisté à une quinzaine de spectacles de théâtre ou de danse au Théâtre Gérard Philippe et sur d’autres scènes d’Île-de-France, se sont vus proposer à des sorties culturelles à Lyon, Avignon, Lille, et ont participé à 200 heures d’ateliers chorégraphiques.
Ce parcours a débouché sur une création réunissant 27 danseurs, présentée dans le cadre de la programmation 2019-2020 du TGP : après trois semaines de répétition, c’est devant une grande salle comble qu’ont été données les trois représentations du 7 au 9 novembre 2019. Un livre objet de l’auteur illustrateur Jérémie Fischer, qui a suivi le déroulement des ateliers, offrira un prolongement de cette belle histoire à paraître en septembre 2020 aux éditions Magnani.
Pourquoi la mobilité sociale ?
« Qu’ils aient participé au spectacle final ou non, tous les membres du groupe ont bénéficié de l’élan collectif et une partie d’entre eux continue de travailler avec nous sur d’autres projets. Le recul permet d’apprécier l’impact incroyable de ces moments où l’on réactive des solidarités et des envies de partage, en y mettant les moyens du théâtre, l’accompagnement nécessaire et un haut niveau d’ambition artistique : la vie de certains participants s’en trouve véritablement transformée ! »
« Quelle belle idée ! Au-delà de l’aspect chorégraphique, ce partage d’un projet artistique a été aussi un partage d’expériences et de vécus entre des publics qui n’avaient a priori pas grand-chose de commun. Le travail sur le corps permet de dépasser les différences de générations, de cultures ou de conditions sociales. C’est libérateur pour tous ceux qui n’ont pas l’habitude ou n’osent pas s’exprimer avec des mots. »
« Cette expérience a été pour moi très enrichissante. Parce que j’ai découvert la danse, que j’espère pouvoir continuer à pratiquer dans d’autres cadres. Mais aussi parce que cela m’a permis de sortir de mon quartier, et de faire de rencontres que je n’imaginais pas possibles. »