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Rési’danse à Saint-Denis

Culture

Terminé

Participer au côté de la chorégraphe Maguy Marin à la création d'un spectacle de danse présenté en novembre 2019 sur la scène du Théâtre Gérard Philippe (TGP) : c'est la belle histoire vécue par un groupe d'habitants de Seine-Saint-Denis âgés de 10 à 80 ans.

Depuis sa création, le Théâtre Gérard Philippe s’efforce de lever les barrières culturelles en faisant de l’engagement social et territorial un fil rouge de sa politique de création. C’est dans cette démarche que s’inscrivent les résidences d’artistes organisées depuis plus d’une dizaine d’années par le TGP.

Quelques chiffres

60 60 participants de 10 à 80 ans

200 heures d’ateliers chorégraphiques

3 jours de représentation sur scène devant plus de 1000 spectateurs au total

Le projet

Pourquoi ?

Théâtre populaire au sens plein du mot, le Centre dramatique national de Saint-Denis et le Cercle des partenaires du TGP perpétuent une longue tradition d’engagement dans la Cité en développant des projets d’action artistique avec la population.

Comment ?

Maguy Marin, figure majeure de la danse contemporaine, et ses danseurs ont été invités en résidence tout au long de la saison 2018-2019 pour guider une communauté chorégraphique composée d’enfants et d’adultes de toutes origines sociales et culturelles.

L’engagement de la fondation

Le projet mené avec Maguy Marin a mobilisé pendant une année une soixantaine de danseurs amateurs dans une aventure unique conjuguant ouverture sociétale et exigence artistique. Au fil, des ateliers et des rencontres s’est créée une communauté chorégraphique composée, au-delà d’un groupe d’une vingtaine d’ »électrons libres » – des habitants de Saint-Denis et Paris familiers du théâtre et du spectacle vivant – d’une majorité de résidents du quartier populaire du Franc-Moisin : enfants d’un centre de loisirs et d’un centre médical pédopsychiatrique, adolescents allophones en classe d’accueil au lycée professionnel Bartholdi de Saint-Denis, femmes immigrées primo arrivantes en parcours d’apprentissage du français au sein de l’association Femmes du Franc-Moisin, tous ont vécu à cette occasion leur première expérience de création artistique collective au côté d’une chorégraphe de renommée internationale. La Fondation Transdev a apporté une aide financière dédiée principalement à la rémunération des artistes professionnels engagés dans cette action.

Résultats et impact

Au fil de la saison, les membres du collectif ont assisté à une quinzaine de spectacles de théâtre ou de danse au Théâtre Gérard Philippe et sur d’autres scènes d’Île-de-France, se sont vus proposer à des sorties culturelles à Lyon, Avignon, Lille, et ont participé à 200 heures d’ateliers chorégraphiques.

Ce parcours a débouché sur une création réunissant 27 danseurs, présentée dans le cadre de la programmation 2019-2020 du TGP :  après trois semaines de répétition, c’est devant une grande salle comble qu’ont été données les trois représentations du 7 au 9 novembre 2019. Un livre objet de l’auteur illustrateur Jérémie Fischer, qui a suivi le déroulement des ateliers, offrira un prolongement de cette belle histoire à paraître en septembre 2020 aux éditions Magnani.

Pourquoi la mobilité sociale ?

François Lorin, directeur des Relations publiques

« Qu’ils aient participé au spectacle final ou non, tous les membres du groupe ont bénéficié de l’élan collectif et une partie d’entre eux continue de travailler avec nous sur d’autres projets. Le recul permet d’apprécier l’impact incroyable de ces moments où l’on réactive des solidarités et des envies de partage, en y mettant les moyens du théâtre, l’accompagnement nécessaire et un haut niveau d’ambition artistique : la vie de certains participants s’en trouve véritablement transformée ! »

Laure Grangeon, Responsable commerciale et communication, Pôle régional Transdev Île-de-France Nord

« Quelle belle idée ! Au-delà de l’aspect chorégraphique, ce partage d’un projet artistique a été aussi un partage d’expériences et de vécus entre des publics qui n’avaient a priori pas grand-chose de commun. Le travail sur le corps permet de dépasser les différences de générations, de cultures ou de conditions sociales. C’est libérateur pour tous ceux qui n’ont pas l’habitude ou n’osent pas s’exprimer avec des mots. »

Laraya, membre de la communauté chorégraphique

« Cette expérience a été pour moi très enrichissante. Parce que j’ai découvert la danse, que j’espère pouvoir continuer à pratiquer dans d’autres cadres. Mais aussi parce que cela m’a permis de sortir de mon quartier, et de faire de rencontres que je n’imaginais pas possibles. »

Pour aller plus loin…

Cercle des partenaires du Théâtre Gérard Philippe

59 boulevard Jules Guesde
93200  Saint-Denis
cercle@theatregerardphilipe.com

Site internet