Réduire l’exclusion et les fractures sociales en favorisant l’accès de tous aux services essentiels, c’est la volonté de la Fondation Transdev. À Saint-Etienne, le centre social Espace Boris Vian vient d’ouvrir Le Cabas, un lieu qui propose un accompagnement social et alimentaire.
L’espace Boris Vian est un centre social associatif implanté à Saint-Etienne depuis 1980. La structure intervient auprès d’un public en difficulté en proposant des activités pour les familles, l’accueil de la petite enfance, l’écoute et l’organisation d’activités de loisir pour les jeunes de 12 à 18 ans, etc.
UN LIEU DE VIE ET D’APPRENTISSAGE
Au début de la pandémie, les enseignants du quartier alertent sur les difficultés rencontrées par de nombreuses familles qui se retrouvent sans ressources. L’Espace Boris Vian lance alors une grande collecte alimentaire et organise une distribution pour les habitants. « C’est à ce moment qu’est née cette idée de monter un projet autour du bien manger et du mieux manger » précise Philippe Chastel, directeur du centre social.
Depuis le 16 mai, Le Cabas accueille une épicerie solidaire, accessible aux familles du quartier sous conditions de ressources et une cuisine ouverte à tous qui permettra d’organiser des ateliers d’éducation au goût, des cours de cuisine, des repas partagés à prix libre… Épaulés par une conseillère en Économie Sociale et Familiale, trente bénévoles gèrent au quotidien le lieu en assurant l’approvisionnement, la logistique, l’accueil et le conseil auprès du public.
De plus, les bénéficiaires contribuent à l’animation du lieu et des activités collectives, ils retrouvent ainsi l’estime d’eux-mêmes. À terme, l’épicerie solidaire pourra accompagner 80 familles et la cuisine s’ouvrira aux différentes demandes et envies des habitants. Avec comme objectifs une meilleure alimentation pour une meilleure santé et l’envie de se rassembler.
Pour Eric Laisne, directeur de la communication à la STAS et parrain du projet : « Le Cabas est une initiative qui répond à des problématiques de précarité alimentaire et replace les bénéficiaires dans une posture d’acteurs responsables. Bien plus qu’une épicerie solidaire, Le Cabas dépasse la notion de soutien social pour engager les intéressés dans des démarches pédagogiques et éducatives. »
UNE MIXITÉ GÉNÉRATIONNELLE ET SOCIALE
Ce lieu est aussi un espace d’accueil, d’écoute et d’échanges pour aider les personnes vulnérables à retrouver l’envie de se tourner vers le monde extérieur, comme l’explique Philippe Chastel : « Nous voulons faire de cet endroit un lieu de vie et de cohésion qui pourra réunir les habitants du quartier, les familles, les étudiants, mais aussi les séniors, pour qui les repas partagés sont un moyen de lutter contre la solitude ».
Axe Médiation sociale : sur quels critères la Fondation sélectionne les projets ?
Les bénéficiaires concernés : les publics résidant prioritairement dans des territoires isolés, enclavés et dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.
Les objectifs et impacts attendus : les projets proposés permettront de favoriser l’inclusion et le lien social, de lutter contre l’isolement en donnant à chacun l’accès aux services essentiels, à la mobilité ou à des activités (lieux de parole, de convivialité dans les domaines de la parentalité, la cuisine ou l’utilisation des outils numériques). Les initiatives doivent inclure une démarche « d’aller vers » les publics concernés. Tous les projets ont une dimension partenariale forte avec les acteurs locaux du territoire.
Durée minimum de l’accompagnement : 50 heures par bénéficiaire.
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