A Sevran (93), les salariés du restaurant social Yankadi cuisinent contre l’exclusion.
L’association Aurore, qui accompagne chaque année près de 20 000 personnes en situation de précarité et d’exclusion dans toute la France, a ouvert le restaurant au sein d’une résidence sociale hébergeant une population de migrants venus très majoritairement d’Afrique.
Quelques chiffres…
34 salariés accompagnés en 2016
70% de sorties dynamiques (CDI, CDD + 6 mois ou formation qualifiante)
32K€ budget global du projet
Le projet
Résultats et impact
L’aide de la fondation a été dédiée à l’achat d’équipement spécialisé pour les prestations traiteur (cellules de refroidissement, faitouts, marmites, bacs isothermes pour liaisons froides et chaudes, armoire négative, conteneurs isothermes, matériel de transport et outillage de service traiteur).
La nouvelle activité a démarré en février 2016. Yankadi fournit aujourd’hui plusieurs centres d’hébergement d’urgence accueillant des migrants primo arrivants, principalement des réfugiés venus de pays en guerre et/ou en état de catastrophe économique. Grâce à ces prestations de traiteur, le chantier d’insertion a pu accueillir davantage de salariés, et ces derniers bénéficient d’une formation plus complète aux métiers de la restauration : ils ajoutent à l’expérience de la production chaude du restaurant de nouvelles compétences en production froide, ce qui augmente d’autant leur employabilité.
Pourquoi la mobilité sociale ?
« Depuis le démarrage de la production froide de traiteur, les salariés de Yankadi prennent conscience qu’ils sont investis d’une nouvelle responsabilité : nourrir des personnes qui vivent des situations encore plus difficiles que celles qu’ils ont connues eux-mêmes. C’est valorisant pour eux, et cela donne un sens supplémentaire à leur travail. »
« Travailler à Yankadi m’apporte une nouvelle expérience. J’ai voulu découvrir les métiers de la restauration, et je dois dire que ça me plaît. J’apprécie particulièrement le travail de la découpe en cuisine et la tenue de la caisse. J’espère renouveler mon contrat, ensuite je chercherai un emploi. Grâce à Aurore, j’ai pu faire plusieurs formations et j’espère que cela va me permettre de trouver plus facilement du travail. »
« Plusieurs choses m’ont touchée au cœur dans ce projet. Sa dimension culturelle, car la cuisine est une façon de retrouver des repères pour des personnes qui ont quitté leur pays et leur culture d’origine. La dimension de lien social, à travers la pratique conviviale qu’est la restauration. Et bien sûr l’insertion économique, avec l’objectif de former des personnes qui sont loin de l’emploi pour leur remettre le pied à l’étrier. Sous tous ces aspects le projet est en phase avec les valeurs de la Fondation. »