À Grenoble, Episol conjugue solidarité alimentaire, consommation de qualité et responsabilisation des publics
Le projet d’épicerie locale et solidaire porté par le CCAS de la ville de Grenoble, le Diaconat protestant, le Secours catholique et l’association La Remise s’adresse d’abord à des travailleurs pauvres, des familles en difficulté, des jeunes chômeurs ou étudiants sans ressources.
Quelques chiffres…
5 emplois créés
600 familles à un horizon de 3 ans
20 producteurs locaux associés
25 ateliers publics autour de la cuisine et l’alimentation
Le projet
Résultats et impact
Le projet a des résultats concret sur la vie des bénéficiaires.
Avec le soutien de la Fondation Transdev, un fonds de commerce a été acheté en mars 2015, et l’épicerie a ouvert ses portes début juin. Cinq emplois ont été créés dont quatre emplois en insertion pour le magasin et un poste de gérant recruté en CDI.
Pourquoi la mobilité sociale ?
« L’épicerie solidaire repose sur un modèle économique très innovant, ce qui a rendu le démarrage un peu compliqué. Mais aujourd’hui tous les signaux sont au vert. Nous avons de quoi assurer une première année de fonctionnement, avec l’aide d’une vingtaine de bénévoles chargés entre autres d’accueillir les clients et de leur expliquer le projet associatif. Quant au gérant, il assure aussi l’accompagnement des salariés embauchés en contrat d’insertion. »
« L’alimentation est après le logement et les déplacements le troisième poste de dépense contrainte pour les ménages. Dans l’agglomération grenobloise un quart des foyers n’ont pas de voiture, la plupart, faute de pouvoir s’en acheter. Ce sont souvent les mêmes qui ont des difficultés pour se loger et bien se nourrir. La force du projet Episol vient de ce qu’il regarde en face cette réalité d’une précarité plus diffuse socialement, qui pose la question de la mobilité et appelle à tisser de nouvelles formes de solidarités. »
« La réussite de l’épicerie solidaire repose sur l’existence d’une varie complémentarité entre les porteurs du projet. Le CCAS, qui met en œuvre une grande part des politiques d’action sociales de la ville de Grenoble, avait précédemment développé une initiative de « paniers solidaires ». L’établissement public a ainsi acquis un savoir-faire technique, qu’il a mis au service du projet Episol, au-delà de son concours financier. »