À Meaux (77), le Festival national de courts métrages "Projection courte" fait le pari – réussi – d’un septième art ouvert à tous.
Depuis 2001, l’association qui rassemble des artistes professionnels et amateurs œuvre à rendre tous les domaines de l’art accessibles à celles et ceux qui n’ont ni les moyens, ni les réseaux requis pour s’y exprimer.
Quelques chiffres…
40 films sélectionnés
350 participants
30K budget global du projet
Le projet
Résultats et impact
Aux côtés d’une quinzaine d’autres partenaires, la fondation Transdev s’est associée à la 4ème édition de Projection Courte, qui s’est tenue du 16 au 18 mai sur le thème « Connecté » (le monde de demain sous le signe du numérique).
L’inscription était gratuite pour les compétiteurs à partir de 18 ans, le festival étant ouvert à tout type de court métrage, documentaire ou fiction, à l’exclusion des films à caractère pornographique, politique, publicitaire, religieux ou ultraviolent. Sur 432 films reçus après appel à candidature, une quarantaine ont été sélectionnées, dont 20 dans le cadre de la compétition, et diffusés dans deux salles à Meaux et à Paris. Le court métrage Acteurs de sa vie fait partie des œuvres primées. Réalisé et joué par des jeunes du quartier Beauval, ce film est l’aboutissement d’un projet né dans un atelier vidéo. Après Projection courte, il a été sélectionné pour concourir au printemps 2018 à des festivals majeurs à Cannes (Festival International du Film Panafricain, Short Film Corner), Nice (Nice International Film) et Paris (Paris Short Film Festival).
Pourquoi la mobilité sociale ?
« Le festival a été créé par une bande de copains qui faisaient des films et s’étaient heurtés à la difficulté de pouvoir les montrer dans les festivals. D’où l’idée d’organiser notre propre événement. Depuis six ans je travaille comme réalisateur, et j’ai la satisfaction de voir que nous semons d’autres graines : à l’issue du festival certains jeunes se lancent dans des projets de films, d’autres s’inscrivent à des castings ou essaient d’intégrer une école de cinéma. »
« Le cinéma reste aujourd’hui perçu comme un art élitiste, même si le numérique a permis une certaine ouverture. Les talents comme les vocations existent dans les quartiers. Le festival permet de les révéler, en offrant une belle vitrine à des jeunes qui, en temps normal, auraient eu le plus grand mal à faire émerger leurs projets. »
« Dans le titre de notre film, la faute d’orthographe est volontaire. C’est une fiction, une comédie sociale écrite, jouée et réalisée par des potes, qui casse les images négatives associées aux quartiers. Nous y avons travaillé pendant deux ans sans avoir au départ de formation au cinéma. C’est une grande fierté de voir l’ampleur d’un succès auquel nous ne nous attendions pas ! »