Bien qu’ils soient légalement en mesure de travailler en France, et malgré une volonté affirmée de s’intégrer dans la vie active, beaucoup de migrants régularisés après avoir fui leur pays restent aux marges du monde du travail.
En cause, la non-maîtrise de la langue et une méconnaissance des codes culturels et sociaux présidant à cette intégration. En Moselle, l’association Padem donne les clés à ces hommes et ces femmes déterminés à s’en sortir en dépit de parcours de vie compliqués.

Quelques chiffres…
323k premiers titres de séjour ont été accordés
30 accompagnées chaque année par PADEM en Moselle
70% de sorties positives vers l’emploi durable ou la formation qualifiante
Le projet
Résultats et impact
À l’issue de l’accompagnement, tous les bénéficiaires ont fortement amélioré leur niveau de français et près des trois quarts ont trouvé un emploi ou intégré une formation professionnelle. Ceux qui le souhaitent pourront continuer à se perfectionner en vue de passer un diplôme de Français langue étrangère (FLE) ou de Français langue d’intégration (FLI). D’une manière générale, les participants acquièrent des outils qui leur permettront de poursuivre une vie active de façon autonome, contribuant par là à leur propre développement ainsi qu’au bien-être et à l’amélioration des conditions de vie de leur famille. Grâce aux liens noués le temps d’une session, ils resteront parties prenantes d’une communauté d’entraide riche de la diversité des expériences, des cultures et des langues rencontrées. De son côté, l’association a complété le dispositif en lançant en 2023-2024 un nouveau module sur les traumatismes de la migration avec le Centre Pierre Janet à l’IUFM de Metz. Elle s’emploie plus largement à développer le travail en réseau à l’échelle du territoire mosellan, avec les associations actives auprès des migrants, mais aussi avec les entreprises ayant des capacités d’embauche.

Pourquoi la mobilité sociale ?
« L’intégration des migrants dans le monde du travail exige de se réinventer sans cesse pour répondre à la fois aux enjeux des personnes, confrontées à un contexte institutionnel changeant et incertain, et aux enjeux des employeurs qui ont besoin d’une main d’œuvre adaptée. Nous y contribuons en organisant trois fois par an, en début, milieu et fin de parcours, des rencontres entre des entreprises et nos groupes de stagiaires. Transdev est ainsi venu présenter son activité et les métiers du transport, ce qui a déclenché des vocations. L’une de nos migrantes a même été embauchée comme conductrice, après avoir passé son permis transport en commun financé par l’entreprise ! »
« J’avais comme beaucoup de gens des idées préconçues sur le monde des migrants, avant d’être invité par l’association à participer à des cours de français. J’ai découvert des personnes ultra motivées, avec souvent des parcours de vie très compliqués, mais qui avaient vraiment envie de s’en sortir – ce qui passait d’abord par l’apprentissage du français. Six mois plus tard, j’ai été bluffé par les progrès accomplis. Tous les stagiaires se débrouillaient dans notre langue et la plupart avaient des emplois en vue dans des entreprises autour de Metz. »
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