À deux sur le même vélo, c'est le cycliste pilote qui « prête ses yeux » à son passager non-voyant.
L’association nationale Valentin Haüy (AVH) a pour vocation d’aider les aveugles et malvoyants à sortir de leur isolement et à trouver une vie active autonome.
Quelques chiffres…
3 sorties chaque mois depuis 2010
20 tandems
2 remorques
40 participants réguliers voyants et malvoyants
Le projet
Résultats et impact
Pour pérenniser son activité, l’association a besoin de matériel.
Avec le soutien de la Fondation Transdev, elle a pu acquérir début 2015 deux nouveaux tandems et une remorque utilisée pour acheminer les deux-roues jusqu’aux points de départ des circuits à vélo, parfois très éloignés. Outre des balades de proximité, le programme de sorties intègre en effet des « classiques » handisport organisées chaque année dans tout le nord de la France et jusqu’en Belgique.
Pourquoi la mobilité sociale ?
« Dès qu’il fait beau, nous essayons de sortir une fois par semaine, pour une ballade d’une vingtaine de kilomètres. S’y ajoutent les grandes sorties de 40, 60 ou 100 kilomètres, pour lesquelles il faut un peu plus d’entraînement. Toutefois, le tandem s’apprend très facilement et peut se pratiquer à tout âge. La plupart de nos tandémistes, voyants ou non, sont à la retraite et ont du temps disponible. Mais nous nous efforçons d’attirer aussi de jeunes volontaires. »
« Avant mon accident, j’étais une femme sportive et très active. Perdre la vue a été pour moi une catastrophe. Tout s’est arrêté. Je peux dire que je suis née une deuxième fois grâce à l’association et au tandem. Depuis quatre ans j’ai retrouvé mon autonomie et ma liberté. Et je vis chaque fois une expérience de partage incroyable avec mon pilote, qui me guide et me raconte ce qu’il voit. Je ne vois plus les paysages, mais ils ont aussi beaux que si j’avais gardé mes yeux. »