Les personnes qui ont touché le fond ont besoin de temps pour reprendre pied dans le monde du travail. Ce temps pour retrouver la confiance après un passé chaotique, c'est ce que leur offre l'Entreprise Solidaire en Isère.
Créée en 2012 par Solid’Action avec l’appui de plusieurs partenaires dont la Fondation Transdev, l’Entreprise Solidaire, basée dans la vallée du Grésivaudan entre Chambéry et Grenoble, est l’un des chantiers d’insertion inscrits dans ce dispositif.
Quelques chiffres…
20% de personnes en insertion au niveau national
80 bénéficiaires du programme Epida
56% des bénéficiaires en sortie « dynamique » (emploi ou formation)
Le projet
Résultats et impact
L’Entreprise Solidaire accueille quinze hommes et femmes.
En majorité sans domicile fixe, toxicomanes et/ou alcoolodépendantes – ils travaillent dans des activités multiservices (entretien d’espaces verts, gestion et recyclage de déchets…) pour le compte des collectivités locales. À l’issue des trois ans la majorité des parcours ont débouché sur des emplois ou des formations qualifiantes.
Pourquoi la mobilité sociale ?
« Deux années de contrats aidés ne suffisent pas toujours pour revenir sur le marché du travail. Mais nul n’est inemployable, et un délai supplémentaire de trois ans peut permettre d’en faire la démonstration. C’est tout le pari d’Epida. L’Entreprise Solidaire a été re-conventionnée le 1er janvier 2015. Nous allons donc poursuivre notre action et développer de nouvelles activités dans la vallée, dont celles de l’ACI* « hors les murs » – c’est-à-dire en envoyant des équipes travailler dans de « vraies » entreprises. »
*Atelier et chantier d’insertion
« Solid’Action accueille des personnes extrêmement fragilisées, avec des parcours très compliqués, souvent en rupture complète avec la société. Quand on arrive sur le site de l’association on a le sentiment d’un havre de paix. Pour autant on n’est pas que dans le bon sentiment, et c’est ce qui m’a séduit. Solid’Action c’est aussi un encadrement qui tient la route, des règles de vie, de vrais projets d’insertion professionnelle et un engagement à 100% auprès des personnes accompagnées. »
« Le travail, c’est important pour la vie sociale, je suis contente de retrouver les gens au bus, la vie commence dès que je pars au boulot : je m’occupe de mon chat, les gens prennent des nouvelles de moi, et je me soucie d’eux le matin au bus à 5 h du matin. Psychologiquement ça m’apporte de travailler : les enfants ont un autre regard sur moi, c’est très important. Le salaire, ce n’est pas le plus important, pour moi, c’est de reprendre une vie normale. »