Faire du vélo, ce n’est pas évident pour tout le monde. À Lyon (69) la Vélo École « inclusive » de l’association Pignon sur rue met ou remet en selle des personnes à mobilité réduite.
Pour plus de plaisir, de liberté de déplacements et une ville plus conviviale et respirable, l’association Pignon sur Rue encourage les usages du vélo et de la marche à pied comme instruments d’un changement de société.
Quelques chiffres…
4 sessions de vélo-école chaque semaine
90 personnes touchées en 6 mois à travers les ateliers de mobilité adapté
10K€ budget global du projet
Le projet
Résultats et impact
L’association s’est rapprochée du CEREMH (le centre de ressource et d’innovation mobilité handicap) pour monter ce projet. Un partenariat qui permet de conjuguer cours de vélo et accompagnement par des ergothérapeutes et autres professionnels spécialisés.
Outre l’accueil de personnes qui gardent une certaine mobilité dans les cours de la Vélo École qui ont lieu quatre fois par semaine, l’objectif est d’aller vers un public plus fragile, en organisant des ateliers de mobilité adaptée au sein d’établissements qui hébergent des personnes âgées. Les premières sessions ont débuté en novembre 2016. L’aide de la Fondation a permis d’acheter des matériels adaptés aux différents types de handicap et une remorque pour les transporter, de développer des outils pédagogiques et d’engager des actions de communication afin de toucher plus de bénéficiaires. Sur la base de l’expérience acquise et de la pédagogie qu’elle est en train de valider, Pignon sur rue prévoit de dupliquer l’initiative en ouvrant des vélos-écoles pour tous dans d’autres villes et régions françaises.
Pourquoi la mobilité sociale ?
« Nous le voyons tous les jours : quand on a des problèmes de mobilité, se mettre au vélo, cela peut changer la vie ! L’objectif pour l’association est d’essaimer dans la région lyonnaise et au-delà, en allant proposer nos ateliers à structures accueillant des publics ayant différents types de handicaps. Cela passe par la recherche de nouveaux partenaires qui vont nous aider à nous doter de moyens d’action élargis. »
« J’ai 65 ans, et à mon âge, pour oser apprendre à faire du vélo, il m’a fallu faire abstraction du regard de l’autre. C’est pour moi un challenge, car il me faut apprivoiser ma peur. Mais c’est aussi une façon de retrouver mon enthousiasme d’enfant. Et derrière tout cela, il y a une forme d’engagement, cette façon douce de se déplacer rejoint toute ma philosophie de vie. »
« J’ai rencontré dans cette association des gens à la fois enthousiastes, passionnées et agissant pour une bonne cause. Faire du vélo, cela peut paraître facile quand on a appris enfant et qu’on dispose de toute sa capacité de mobilité. Mais pour d’autres, c’est loin d’être le cas, et on ne peut soutenir une association dont les bénévoles mettent tant de cœur et de soin à accompagner ceux ou celles qui n’ont pas renoncé à dépasser leurs difficultés. »