Au Pays d’Arles, dans le cadre du dispositif Des Étoiles et des Femmes, des femmes éloignées de l’emploi se forment aux métiers de la cuisine au côté de grands chefs engagés pour l’inclusion sociale.
Si pour la plupart des femmes la cuisine est une pratique quotidienne, et pour nombre d’entre elles une passion, voire un rêve, elle reste un métier difficilement accessible.
Quelques chiffres
98% Réussite au CAP sur l’ensemble du programme Des Étoiles et des Femmes
75% de retour à l’emploi dans les 6 mois suivant la formation
25 restaurants partenaires en Pays d’Arles
Le projet
Résultats et impacts
Au-delà de l’aspect quantitatif, mesuré par un taux d’obtention du diplôme très élevé, l’impact du dispositif est qualitatif. Grâce au travail sur les freins périphériques à l’emploi (mobilité, garde d’enfants, santé, logement, accès aux droits…), à du coaching personnel et à un soutien spécifique autour du projet professionnel, les bénéficiaires gagnent en autonomie, en confiance en elles, et par là même en capacité à valoriser les compétences qu’elles acquièrent.
Tous les sujets sont abordés en ateliers, y compris les discriminations au travail et le sexisme qui sont des réalités bien ancrées dans l’univers de la cuisine. En faisant émerger une nouvelle génération de cheffes, Des Étoiles et des Femmes contribue ainsi à faire évoluer un écosystème professionnel dominé par les hommes.
Pourquoi la mobilité sociale ?
« Impliquer des grands chefs pour aider des femmes en difficulté à se former à leur côté, c’est une belle idée qui ne pouvait que me séduire. La force de ce projet réside aussi dans l’ouverture apportée aux bénéficiaires : dans les ateliers se retrouvent des femmes d’origines très diverses, c’est un mélange de cuisines, de saveurs et de cultures, la rencontre de plusieurs mondes. »
« Pour des femmes sans expérience professionnelle, qui ont des familles nombreuses, des histoires de vie plus ou moins compliquées, suivre pendant un an cette formation qui se déroule normalement sur deux ans représente un très gros engagement. Il s’agit d’éviter qu’elles baissent les bras malgré les difficultés quotidiennes. Nous mettons tout en œuvre pour qu’elles aillent au bout, c’est-à-dire, au-delà du CAP, jusqu’à la réalisation de leur projet professionnel. »
« C’est ma grand-mère qui m’a mise derrière les fourneaux quand j’étais enfant. J’adore cuisiner et grâce à cette formation, j’ai pu développer des compétences techniques et des qualités humaines, à commencer par l’esprit d’équipe, indispensables dans ce métier. Pour autant, mon projet n’est pas de travailler dans un restaurant, mais plutôt de transmettre à mon tour. Après le CAP, j’ai repris des études d’éducatrice en vue d’animer des ateliers de cuisine pour les enfants. »