Dans les Bouches-du-Rhône, l’association Ameli Provence remobilise des personnes éloignées de l’emploi au sein de chantiers d’insertion spécialisés dans des activités agricoles, agroalimentaires et paysagères respectueuses de l’environnement.
C’est le cas notamment de la légumerie de Fos-sur-Mer, qui mise sur le bio, le raisonné, le local et l’antigaspi pour développer des parcours de qualification vers des métiers ou secteurs en tension. Avec l’appui de la Fondation Transdev, cet atelier de transformation de produits agricoles a été équipé d’une conserverie.
Quelques chiffres…
146 salariés sur les 6 ateliers-chantiers d’Ameli Provence
928 personnes accompagnées depuis 2010
70% de sorties dynamiques
Le projet
Résultats et impact
Installée dans des locaux qui jouxtent la légumerie, le nouveau laboratoire agro-industriel a été inauguré en novembre 2022. 14 salariés polyvalents et deux encadrants techniques ont été recrutés pour faire tourner la conserverie, portant à une cinquantaine le nombre de salariés accompagnés dans l’ensemble de cet atelier-chantier d’insertion. Les premiers contrats commerciaux ont été signés après une phase de test qui a permis de valider le processus de fabrication. Deux circuits de commercialisation ont été mis en place : la Conserverie Légumerie Ameli Provence (CLAP’) produit pour des entreprises des conserves qu’elles commercialisent sous leur marque de distributeur, elle fabrique également des recettes vendues – en direct sur internet, dans les commerces ou sur les marchés de producteurs – sous sa propre marque.
Pourquoi la mobilité sociale ?
« J’étais sans travail lorsque j’ai rencontré l’association, j’avais eu des ennuis de santé et beaucoup de soucis personnels. Je touche un peu à tout à la conserverie légumerie, actuellement, je conduis les camions pour les approvisionnements et les livraisons. Ici, je peux réfléchir à mon avenir tout en ayant une activité, au lieu de rester chez moi à tourner en rond. J’ai le sentiment d’être utile. Quand je serai complètement remis à flot, je souhaite continuer à travailler avec des associations dans la formation ou dans l’insertion, pour aider les gens et leur transmettre à mon tour les compétences que j’ai pu acquérir. »
« Les relations qui se tissent avec les associations grâce au parrainage ne se limitent pas à accompagner les dossiers de subvention. En rencontrant les salariés de la légumerie-conserverie, j’ai pu voir que certains étaient intéressés par les métiers du transport public. Après avoir suivi une formation ad hoc, deux d’entre eux ont été recrutés comme chauffeurs de car dans notre entreprise où ils ont signé un CDI. »
« La conserverie est venue boucler la boucle en créant un débouché pour les légumes qui ne sont pas distribués en produits frais. Elle nous a permis d’aller plus loin dans l’insertion des bénéficiaires, en créant de nouveaux emplois dans la même logique de circuit court, avec un bilan environnemental exemplaire. Nous avons aujourd’hui un nouveau projet consistant à cultiver en agroforesterie des fruits, légumes ou condiments oubliés, méconnus ou introuvables sur le territoire, dont la légumerie-conserverie a besoin. C’est une façon de maximiser notre offre de service en faisant le lien entre nos différents chantiers d’insertion.»
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