À Chambéry, l’association Ma chance, moi aussi refuse la fatalité du décrochage scolaire et social pour les enfants issus de familles fragilisées.
Le projet pilote de Ma chance, moi aussi a été lancé dans la ville de Chambéry avec une première expérimentation sur le quartier des Hauts de Chambéry, classé zone urbaine sensible en politique de la Ville. L’initiative est née de ce constat initial : malgré leur bonne volonté, pour de diverses raisons, notamment économiques et culturelles, certains parents n’arrivent pas à offrir à leurs enfants l’éducation qui leur donnerait une chance de s’en sortir.
Quelques chiffres…
1/3 des enfants en France quitte l’école sans réelle formation
10 ans d’accompagnement personnalisé par Ma Chance Moi Aussi
80% de sorties à 18 ans avec un projet professionnel, comme objectif
Le projet
Résultats et impact
L’action a démarré en mars 2015 sur le quartier prioritaire des Hauts de Chambéry, avec 3 guides référents et un premier groupe 16 enfants accompagnés en dehors des périodes scolaires (après la classe, le mercredi et pendant une grande partie des vacances).
La montée en puissance est progressive : 23 jeunes accompagnés en juillet 2016, 30 en septembre, puis l’association accueillera à partir de l’automne 7 nouveaux enfants tous les quatre mois, avec un effectif à terme de 100 à 150 enfants suivis dans l’agglomération. Chaque guide référent prenant en charge cinq enfants, le développement du projet se traduit par la création d’emplois à plein temps dans ce nouveau métier d’accompagnateur éducatif. De nouvelles embauches auront lieu pour répondre aux besoins grandissants. L’association compte ouvrir en 2017 de nouvelles antennes dans d’autres quartiers prioritaires de la ville. Puis à partir de 2018, son objectif est l’essaimage du projet dans toute la France, avec la création d’une fédération et le soutien de la Fondation Apprentis d’Auteuil.
Pourquoi la mobilité sociale ?
« Au-delà du renforcement des savoirs scolaires, nous nous efforçons de leur transmettre aux enfants des valeurs fondamentales, de leur faire découvrir de multiples activités – du théâtre au sport en passant par le jeu d’échecs ou l’informatique – et de les ouvrir sur le monde. Notre ambition ? Les aider à se construire pour devenir des adultes responsables, acteurs de leur vie et épanouis. »
« C’est parce que je crois dans les humains et que je sais que chez les enfants rien n’est jamais perdu que je soutiens Ma chance, moi aussi. Bien s’occuper des enfants est le seul rempart sérieux contre la barbarie.»
« André Payerne, un ancien industriel, a créé l’association avec la volonté, tout en aidant les enfants, de prévenir la délinquance et les risques de déstabilisation d’un tissu social déjà très fragilisé. La force du projet est son professionnalisme : obligation de résultats, fixation d’objectifs, évaluation systématique… Ma chance moi aussi s’inspire de méthodes qui ont fait leur preuve dans le monde de l’entreprise. »