À Montceau-les-Mines, en Saône-et-Loire, l’Atelier du Coin mise sur l’artisanat d’art pour accompagner vers l’emploi ses salariés accueillis en parcours d’insertion.
Conception, fabrication, commercialisation de leurs productions, expositions d’objets, animation d’ateliers pédagogiques… tout est mis en œuvre pour développer les compétences des bénéficiaires, et les soustraire à la menace de marginalisation en les replaçant au cœur de la vie active.

Quelques chiffres…
20 salariés en insertion dont 40 à 50 % de bénéficiaires du RSA
50% de sorties positives en emploi ou formation à l’issue du parcours
50% de salariés en situation de handicap
Le projet
Résultats et impact
L’utilisation du véhicule, disponible depuis l’été 2022, a facilité la logistique des actions extérieures, augmentant par là les possibilités et les opportunités pour l’Atelier du Coin de répondre aux demandes croissantes de partenaires sur un territoire qui s’est élargi au département. Cette mobilité permet aux salariés de diversifier leurs activités et de rencontrer de nouveaux publics, en développant leur autonomie. Ils sont mis en situation de vendre leurs propres productions, d’expliquer leur travail et de transmettre à d’autres les savoir-faire qu’ils ont intégrés, ce qui les valorise et les fait monter en compétences. Le véhicule contribue également à consolider le modèle économique de l’association, mieux en capacité de répondre aux attentes des entreprises ou collectivités qui lui achètent des meubles, des céramiques ou des sacs imprimés. Grâce à son utilitaire, l’Atelier du Coin s’est vu par ailleurs confier par le Département les tournées de dépôt et retrait de matériels culturels dans les bibliothèques et médiathèques du territoire.

Pourquoi la mobilité sociale ?
« Comme son nom le dit bien, l’activité de l’Atelier du Coin s’inscrit dans le cadre d’une économie circulaire et de proximité. L’atelier bois, notamment, produit des équipements pour les professionnels qu’il fabrique à partir de palettes recyclées récupérées auprès d’entreprises partenaires. En aval, le bois qui n’est pas réutilisé est transformé en sacs de bûchettes pour le chauffage commercialisés en grandes surfaces. Cela suppose toute une logistique qui aujourd’hui repose beaucoup sur notre véhicule. »
« J’étais auxiliaire de vie et je sortais d’un burn-out lorsque j’ai été embauchée en mars 2022 dans l’atelier. J’avais besoin de découvrir autre chose, de faire du travail manuel. J’ai tout essayé : le bois, la gravure, l’imprimerie… Et c’est moi qui conduis le camion de l’association. Je vais commencer un stage en tant qu’animatrice jeunesse, et je pense continuer demain dans cette voie-là. J’ai découvert que cela me plaisait en organisant des ateliers avec des jeunes. Je compare mon passage ici de l’art thérapie : on fait des choses que l’on n’a pas l’habitude de faire, en étant bien encadré, et c’est très réparateur. »