L’association toulousaine Solafrika remobilise des jeunes en rupture en les initiant aux métiers de l’écoconstruction.
L’association Solafrika, agréée Jeunesse et éducation populaire, organise depuis 2009 des chantiers-écoles en partenariat avec les services d’aide sociale à l’enfance, de protection judiciaire de la jeunesse et les clubs de préventions de la Haute-Garonne et de l’Ariège.
Quelques chiffres…
850 jeunes accueillis dans les chantiers depuis 2009
60% ont intégré une formation professionnelle
30% sont restés dans le système scolaire
Le projet
Résultats et impact
La première phase de Bâtiss’et vous a consisté à rénover une aile de ce bâtiment d’une surface 300 m2.
L’association prévoyait d’accueillir, sur trois ans, une centaine de jeunes au total, par groupe de 4 à 6 stagiaires, lors de sessions de quatre jours centrés sur les savoir-faire professionnels à mobiliser en fonction de l’avancée des travaux – de la maçonnerie à la peinture en passant par l’isolation, la menuiserie, la plomberie et l’électricité. Objectif largement dépassé, puisque ce sont plus de 200 jeunes qui ont été accompagnés entre 2016 et 2018.
En 2017, Solafrika a sollicité l’aide de la Fondation afin de remplacer le véhicule qui permet d’acheminer les stagiaires jusqu’au site du chantier. Le nouveau minibus est entré en service dix mois avant l’inauguration, en novembre 2018, de la première tranche du bâtiment. Forts de la réussite de cette première phase du programme, Solafrika et ses partenaires ont reconduit l’opération : la phase deux a démarré en juin 2019. Pendant un peu plus de trois ans, 250 jeunes – pour la plupart de nouveaux venus dans le dispositif – vont se relayer pour achever la remise en état de la vieille bâtisse ariégeoise.
Pourquoi la mobilité sociale ?
« Seul un jeune sur dix est réorienté vers une structure spécialisée alternative à la prison en sortant du dispositif : le passage en chantier école aura été pour lui un bol d’air, mais insuffisant pour créer un changement dans la durée. Pour tous les autres, nos chantiers sont des tremplins. La fierté d’avoir participé à l’œuvre collective, la confiance retrouvée en eux-mêmes leur donne l’envie de poursuivre sur leur élan, de se mobiliser ou se remobiliser pour faire quelque chose de leur vie. »
« Extraire des jeunes en difficulté de leur environnement quotidien, et les amener sur la base du volontariat à s’engager dans un projet collectif qui leur rouvre le champ des possibles : c’est là toute la force de la démarche de Solafrika. Outre la découverte des métiers, les stagiaires se voient confier de vraies responsabilités et offrir l’occasion de réapprendre en vivre en société. La formation technique se double d’une belle expérience de vie ! »