Jour après jour, l’association Rayon de Soleil recoud le tissu social dans le quartier du Bois L'Abbé à Chennevières-sur-Marne (94).
Le quartier Bois l’Abbé, construit à la fin des années 1960, est composé en grande majorité de logements collectifs répartis en plusieurs ensembles résidentiels dénommés « Villas ». Créée en 2003 sur l’initiative d’habitants du quartier, l’association Rayon de Soleil rassemblait initialement des familles originaires d’Afrique Subsaharienne. Elle a peu à peu élargi son public, en associant des personnes d’origines diverses, désireuses de s’engager dans des initiatives concrètes en faveur du bien vivre ensemble, telles que la médiation entre les résidents et les institutions, l’accompagnement des familles et le soutien à la parentalité, ou encore l’organisation d’actions culturelles, sportives et éducatives s’adressant tant aux jeunes qu’à leurs parents et aux personnes isolées.
Quelques chiffres
14,4% de chômage dans la population du quartier
3/4 familles sont allocataires de la CAF
+900 locataires concernés
Le projet
Résultats et impact
Le projet « Tous ensemble pour notre quartier » comporte deux volets principaux. Du porte-à-porte : une équipe de 2 à 4 personnes va à la rencontre des locataires pour les écouter et établir un état des lieux du cadre de vie, du respect des règles collectives, des relations de voisinage, de la propreté et du bruit.
Ces rencontres au seuil des appartements permettent de sensibiliser les habitants aux problèmes de la résidence. 55 locataires ont été visités en trois séries de porte-à-porte au cours de l’année. L’association organise également des réunions d’habitants : les participants fixent eux-mêmes l’ordre du jour de ces temps d’échange et de libre parole pour imaginer ensemble des réponses aux problèmes soulevés. Trois réunions se sont tenues dans l’année, d’autres sont prévues en 2019. Comme lors des actions précédentes, ces initiatives ont eu rapidement un impact positif – meilleure prise en comptes de demandes des habitants par le bailleur, quasi-disparition des squats, diminution des nuisances sonore, meilleur respect de la propreté du quartier… L’association prévoyait également la production d’un clip vidéo rassemblant des témoignages de locataires, qui n’a pu encore être réalisé par manque de moyens matériels, mais aussi en raison des réticences de nombreux résidents à se laisser filmer.
Pourquoi la mobilité sociale ?
« Une petite association comme la nôtre est confrontée chaque jour aux difficultés dues au manque de ressources. Mais si nous sommes parfois tentés de baisser les bras, ce qui se passe dans le quartier nous en dissuade : l’ambiance change, les gens sortent plus et surtout ils se parlent et s’écoutent, y compris entre jeunes et « anciens ». Se parler, c’est le début de tout ! »