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La pratique sportive pour transformer les situations d’échecs en projet d’avenir

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Sport

Lors de la journée Solidaires Ensemble, organisée le 18 juin 2019 par la fondation Transdev, six ateliers thématiques - emploi, santé, éducation, culture, cohésion sociale et sport - ont permis d'approfondir les problématiques liées à la mobilité sociale avec les acteurs de terrain. Focus sur la table ronde sur le thème du sport.

La pratique sportive constitue-t-elle un vecteur dintégration au service du vivre ensemble ? C’est autour de cette question qu’ont échangé pendant plus d’une heure les associatifs du monde sportif, soutenus par la fondation Transdev : David Blough de PLAY International, Françoise Cholet de l’association Jeune France ou encore Sanoussi Diarra pour Rebonds. Alain Charrier, conseiller départemental du canton de Mérignac (Gironde) et Christine Estival, chef de projet pour Transdev à Lyon et correspondante de la Fondation, étaient également présents pour ce débat animé par Simon Bitaudeau, du réseau Les entreprises pour la Cité.

LE SPORT, UN MOYEN PLUS QU’UNE FIN

« Le sport peut être un levier éducatif extrêmement puissant », affirme David Blough de PLAY International. L’association mène des actions thérapeutiques et éducatives par la pratique sportive, du Burundi à Haïti en passant par le Brésil ou l’Inde. En France, la Playdagogie permet de traiter des sujets sensibles sur un terrain de sport tels que la lutte contre les discriminations, l’obésité, la nutrition… Le jeu sportif est l’outil, non la finalité, résume le directeur de l’association.

À ses côtés, Sanoussi Diarra, fondateur de l’association Rebonds, acquiesce. Il utilise la pratique du rugby comme outil d’insertion à Toulouse : « Il y a 15 ans, personne ne jouait au rugby dans les quartiers de Toulouse. Aujourd’hui ce sport est sacralisé ». À sa droite, Alain Charrier de Mérignac a soutenu dans sa ville le développement d’une action similaire.

Il poursuit : « Par la pratique du rugby, Drop de Béton crée du lien entre des gamines de et hors des cités pour casser les préjugés et créer la rencontre ».

UNE DIFFICILE RECONNAISSANCE DES ASSOCIATIONS SPORTIVES

Destinée principalement aux publics en situation de précarité, l’association Jeune France à Cholet, agit ,quant à elle, depuis plusieurs décennies pour favoriser la cohésion sociale par la pratique sportive.

Elle propose ainsi une offre de 30 sports destinés à tous les publics, des jeunes aux personnes âgées. Au micro, Françoise Cholet, déterminée, pointe néanmoins les difficultés rencontrées par les associations sportives : « Nous n’avons pas la reconnaissance des fédérations sportives et nous constatons des baisses de financements publics. Nous devons nous tourner vers les fondations comme Transdev si nous voulons poursuivre notre action. »

LE SPORT, UN CHEMIN VERS L’INSERTION

Sanoussi Diarra rebondit : « Il est vrai que pendant longtemps, nous ne rentrions pas dans les cases. on nous demandait, vous faites du sport ou de la cohésion sociale ? ». Aujourd’hui, le directeur de l’association se félicite d’avoir créé des comités techniques avec tous les partenaires pour que tout le monde puisse appréhender l’ingénierie et la pratique de notre action.

Pour David Blough de PLAY International, « il faut traduire les beaux discours en actes, co-construire les projets, favoriser les partenariats public-privé pour créer de véritables écosystèmes. »

Autour de la table, à l’instar de Françoise Cholet, tout le monde semble convaincu du potentiel énorme du sport : « À travers la pratique sportive, si on le fait bien, on arrive à travailler l’estime de soi et ainsi transformer des situations d’échecs en situations de réussite. »